"Tout faire pour mettre un terme aux actes de terreur" : tel est l'engagement des dirigeants des 29 états présents au "sommet des bâtisseurs de la paix". Ils ont assuré Israël et la Palestine de leur "soutien total au processus de paix". Un soutien qui se traduira par une aide financière de 100 millions de dollars des Etats-Unis. Bill Clinton entend ainsi assurer Israël de son entier concours à la lutte antiterroriste. Shimon Pérès s'est bien entendu réjouit de cette manne et a remercié le président en le saluant comme "le premier dirigeant mondial à avoir mis la paix au premier rang de ses objectifs". Le premier ministre israélien n'a pas pour autant cédé aux pressions internationales lui demandant de lever le bouclage des territoires.
Interrogé à ce sujet, l'ambassadeur d'Israël en France a déclaré que ce bouclage n'était pas "une punition ou un acte politique, mais une mesure essentielle de sécurité". En ce qui concerne l'attitude de l'Europe face à l'Iran, désigné nommément par Israël comme le bailleur de fonds des terroristes, le président Chirac a expliqué, au nom de l'ensemble des pays de l'Union Européenne, qu'il serait "très dangereux" d'isoler totalement l'Iran. Pour, Jacques Chirac, la solution se trouve dans le "dialogue critique".
Enfin, le chef de l'Etat a jugé que la déclaration finale du sommet de Charm el-Cheikh est "quasiment
décalquée des propositions européennes
qui avaient été adoptées sur la
proposition du ministre français des
affaires étrangères". Ce sommet présente donc un bilan globalement positif, en particulier pour Shimon Pérès qui voit sa contribution au succès de cette conférence largement récompensée, et ainsi, ses chances pour les prochaines élections augmentées.